Uniformiser l’enregistrement des maladies oncologiques
Mars. 2013Maladies non transmissibles
Registre suisse du cancer. Le Conseil fédéral entend améliorer les données de base concernant les maladies oncologiques en Suisse. Pour cela, il est nécessaire de saisir et d’enregistrer ces données de manière uniforme désormais. La procédure de consultation sur un projet de loi dans ce sens durera jusqu’au 22 mars 2013.
En Suisse, le cancer touche plus de 37’000 personnes et provoque plus de 16’000 décès chaque année. Comment réduire ces chiffres? Par
exemple, un programme de dépistage précoce du cancer du sein permet-il
de faire baisser la mortalité? La durée de survie des patient-e-s
diffère-t-elle en fonction de la structure de soins? L’uniformisation de l’enregistrement des cas de cancer survenant sur l’ensemble du
territoire permettra de répondre à ces questions. Un «registre du
cancer» de ce genre devrait contribuer à optimiser encore la prévention
du cancer ainsi que les soins prodigués aux malades du cancer.
Utilisation des structures existantes
Le futur registre national du cancer dispose aujourd’hui déjà d’une base
solide: actuellement, la Suisse compte 14 registres cantonaux ou
régionaux des tumeurs en plus du registre suisse du cancer de l’enfant,
qui couvrent 80% de la population. L’uniformisation proposée à l’échelle nationale par le Conseil fédéral repose sur le système existant. Il est ainsi prévu que les données saisies par les différents registres
actuels seront transmises, sous forme cryptée, à un organe national
d’enregistrement du cancer, qui sera chargé de les regrouper, de les
évaluer et de les publier. Par ailleurs, la saisie des données dans les
cantons devrait à l’avenir être soumise aux mêmes conditions-cadres
juridiques et organisationnelles. Les prescriptions régissant l’étendue, le type et la qualité des données saisies, proposées dans
l’avant-projet de loi, permettront d’améliorer la qualité des données
enregistrées et, partant, de simplifier les évaluations à l’échelle
nationale. Les chercheurs ou des services administratifs de la
Confédération et des cantons pourront accéder, sur demande, aux données
anonymes. Un ensemble minimal de données, comprenant notamment le
diagnostic précis, la date à laquelle il a été posé et celle à laquelle
le traitement a débuté, sera collecté pour chaque maladie oncologique.
Droit d’opposition pour les patients
L’avant-projet de loi prévoit que les patient-e-s seront habilités à s’opposer à la
transmission des données les concernant au registre cantonal des
tumeurs. S’ils ne font pas usage de ce droit, les professionnel-le-s de
la santé et les institutions impliqués dans le diagnostic et le
traitement des maladies oncologiques seront tenus de transmettre les
données au registre cantonal des tumeurs. L’avant-projet de loi prévoit
que des données supplémentaires puissent être collectées pour certaines
maladies oncologiques (p. ex. évolution de la maladie, déroulement du
traitement, mesures de dépistage précoce, qualité de vie). Ces données
ne pourront être transmises au registre du cancer que si les personnes
concernées y consentent.
Contact
Simone Bader, Section Projets d‘innovation, simone.bader@bag.admin.ch